Christian DAVICO, lauréat de la Fondation Pierre SARAZIN, 1er prix ex-aequo 2019-2020

Christian DAVICO est agriculteur dans le Var en feuillages coupés depuis 1991. En 2016,  il est confronté à la perte de 25% de ses récoltes. En cause, une sécheresse importante qu’une irrigation importante ne suffit pas à pallier.

Il décide de replanter mais en mettant en œuvre une solution permettant de recréer des conditions climatiques plus appropriées à ses besoins culturaux. Le dispositif est constitué d’ombrières dotées de panneaux photovoltaïques et mobiles (elles se replient). Le pilotage fait appel à de l’intelligence artificielle.

Pour le contrôle de la lumière, le système s'ouvre et se referme afin de moduler l'ombrage au sol en fonction des besoins des cultures. Pour diminuer la lumière, les panneaux s’empilent les uns sur les autres et sont pilotés sur la demande photosynthétique des plantes. Un ensemble de capteurs en parcelle (hydrique et météorologique) complètent le dispositif. Les données sont stockées et traitées pour piloter les panneaux ainsi que l’apport d’eau et de fertilisant. C’est l’utilisation de l’intelligence artificielle qui permet d’optimiser la production des cultures.  Cette solution s'inscrit dans l'agriculture de précision.

L’électricité produite par les panneaux photovoltaïques permet un amortissement du coût des installations.

Christian DAVICO apporte une réponse aux impacts du réchauffement climatique, notamment pour les cultures horticoles, légumières et viticoles.

La société OMBREA est créée en 2016 et son développement est liée étroitement aux problématiques imposées au secteur agricole par les modifications du climat et notamment les impacts dus, au réchauffement.

Son intérêt est multiple : maîtriser l’irrigation avec des économies d’eau de l’ordre de 30%, protéger les cultures de la grêle, réduire l’utilisation d’intrants, augmenter les rendements (+ 30% sur les pivoines, + 50% sur les fraises).

L’augmentation des taux de sucres des productions effectuées sous ombrière, est lui aussi très significatif, et fait l’objet de travaux en interne par un docteur.

Les expérimentations se poursuivent dans les domaines de la viticulture, de l’arboriculture et du maraîchage.

OMBREA a levé 1 million d’euros en 2019 et développe une industrialisation de son système, avec sa trentaine de collaborateurs.

 

Par Colette Faravel