Gaec de l’Étoile du Berger
C’est au cœur des Alpes-de-Haute-Provence, près de Digne-les-Bains, que l’on retrouve le lauréat de 2014 pour le prix Pierre Sarazin. Le Gaec de l'Étoile du Berger a été récompensé pour la fabrication d’un système amélioré pour la contention des brebis.
Plus de fluidité, moins de pénibilité
Michel Pélestor, coassocié sur l’exploitation avec son frère Rémy, voulait « une machine douce de façon à immobiliser les moutons sans brutalité et diminuer la pénibilité du travail des ouvriers avec des chantiers plus fluides ».
C’est en observant les machines des abattoirs, que Claude Pélestor, le père des deux exploitants, a eu l’idée d’adapter le système : « Les abattoirs possèdent des convoyeurs équipés de tapis roulants pour transporter les bêtes et j’ai remarqué que lorsque leurs pattes ne touchent plus le sol, elles semblent plus calmes ».
Claude, ex-tourneur fraiseur, se lance alors dans la fabrication et s’associe avec un artisan local, Toussaint motoculture industrie, basé à Digne, afin d’obtenir les composants à des coûts raisonnables.
Pour utiliser la machine en toute sécurité, le Gaec de l’Étoile du Berger est ensuite passé par l’étape de mise aux normes avec la MSA qui a fait rajouter des caches et un bouton d’arrêt d’urgence.
L’intérêt du système est de réaliser plus facilement les soins sur les brebis :
- vermifuge ;
- vaccin ;
- prise de sang ;
- marquage ;
- etc.
La vitesse réglable des tapis roulants permet de maîtriser le flux d’arrivée des brebis en fonction des tâches plus ou moins précises à effectuer.
Le système est efficace : « Nous pouvons vermifuger environ 1 500 moutons par jour », précise Michel Pélestor.
Mais au-delà de faciliter les soins, cette machine a été l’opportunité de développer une véritable stratégie d’exploitation sur la traçabilité des bêtes. Avec près de 3 000 moutons, cela devenait une nécessité pour gagner en efficacité sur l’exploitation.
Gaec de l'Étoile du Berger
Route Moustiers Domaine
La Chapelle
04410 Puimoisson
Tél. : 06 62 87 48 93
Crédits photos : ©Colette Faravel