Jean-Paul Arnavon, producteur de lavandin

Le lauréat de 2013 est un lavandiculteur de la Drôme localisé près de Nyons. C’est l’espieur, une machine de récolte mise au point par les Établissements Clier de Malaucène, qui a retenu l’attention de la Fondation Pierre Sarazin.

Son objectif

L'intérêt de cette machine est qu'elle ne récolte que les fleurs de lavande et laisse les tiges au champ.

Grâce à cette machine, le volume à distiller a été réduit par trois, optimisant ainsi les charges d'énergie et de main-d'œuvre, et la qualité finale de l'huile essentielle.

Un procédé qui représente une révolution technologique pour l’aval de la filière.

C’est le cas notamment pour la distillerie Bleu Provence, où Jean-Paul Arnavon livre sa récolte, qui incite les producteurs à utiliser l’espieur afin de générer moins de volume qu’avec une ensileuse qui récupère aussi la paille.

Depuis l’achat de l’espieur il y a sept ans, Jean-Paul Arnavon et le constructeur Clier n’ont cessé de travailler à l’amélioration du système de récolte.

Cette longue durée s’explique par la période de récolte assez réduite, environ trois semaines, pour réaliser les tests grandeur nature.

Ainsi l’espieur a été adapté progressivement avec la modification de plusieurs composants : réduction de l’écartement du peigne qui ramasse la fleur, achat d’une pompe hydraulique, remplacement du ventilateur par un aspirateur, remplacement des lames du hacheur à paille, etc.

La campagne 2016 est la première année où l’appareil fonctionne correctement.

Pour Jean-Paul Arnavon, l’espieur représente un véritable atout pour diminuer le coût du transport et donc la dépense en carburant :

« D’abord c’est une économie en termes de volume transporté : pour un hectare récolté, on obtient 10 m3 avec l’espieur pour 30 m3 avec l’ensileuse. Et pour mon cas personnel, cela me permet de livrer directement à la distillerie qui est bien plus proche que le lieu de livraison pour l’ensilage. »